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Journée internationale de lutte pour les droits des femmes

Dernière mise à jour le lundi 19 août 2024

Le 8 mars est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. En 2021, la Ville de Chambéry a fait, elle aussi, place aux femmes avec 18 portraits de personnalités locales exposés dans les rues du centre-ville. A l’occasion de cette célébration, la Ville de Chambéry a également acté son engagement pour une ville plus inclusive et égalitaire en signant la "Charte Européenne pour l’Egalité des Femmes et des Hommes dans la Vie locale".

Signature par la Ville de Chambéry de la charte "européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale"

Cette charte élaborée par le Conseil des Communes et Régions d’ Europe (CCRE) est destinée aux collectivités territoriales. Sa signature permet aux collectivités qui le souhaitent de concrétiser leur engagement en faveur de l’égalité et des droits des femmes. 

En signant cette charte, la Ville de Chambéry s’engage à prendre publiquement position sur le principe de l’égalité des femmes et des hommes et à mettre en œuvre sur son territoire les engagements définis dans la charte. Elle engage tous les domaines d’actions des collectivités territoriales en tant qu’employeur, donneur d’ordre, prestataire de services…

La signature de la Charte par la Ville de Chambéry a eu lieu le 8 mars 2021.

Retrouvez les 18 portraits de femmes qui ont marqué l'histoire chambérienne

La Ville de Chambéry présente 18 femmes qui ont marqué l’histoire locale. Femmes politiques, engagées, sportives, résistantes, intellectuelles, artistes, historiennes, aventurières, entrepreneuses : ces portraits retracent leurs combats et leurs parcours de vie.

© Archives municipales de Chambéry 163 W 3Aurore Frasson-Marin (1938-2024)

Née le 9 janvier 1938, la Chambérienne Aurore Frasson-Marin a navigué toute sa vie entre l’Italie et la Savoie, passant de l’enseignement secondaire à l’enseignement supérieur et à l’action publique. Reçue à l’agrégation en 1968, elle obtiendra ensuite un doctorat d’État. Elle enseigne au lycée d’Albertville avant d’intégrer, en 1978 ce qui allait devenir l’Université de Savoie où elle lance la licence franco-italienne. Un double diplôme précurseur d’Erasmus qui favorise les échanges entre les étudiants savoyards et italiens. 

Quelques années plus tard, elle accède à la direction du Département d’Italien où elle recevra le Mérite de la République Italienne, le Mérite National français et la rosette d’officier des Palmes Académiques. En parallèle, elle soutient en 1984 une thèse sur “Italo Calvino et l’imaginaire” se référant aux travaux de Gilbert Durand. 

A l’origine de la création de l’Espace Malraux, Louis Besson qui lui propose en 1989 d’intégrer son équipe municipale comme adjointe à la Culture. Très engagée dans la vie locale, elle participe à la création et au renouvellement des structures culturelles de la Ville : médiathèque, théâtre, galerie d’art... 

Son parcours exemplaire sera salué en octobre 2018 lorsqu’elle reçoit l’insigne de Chevalier de la Légion d’Honneur.

Gravure de Mme de Warens - 1863Louise-Eléonore de Warens (1699-1762)

Née à Vevey en Suisse, Françoise-Louise de la Tour devient Madame de Warens en épousant à 14 ans le seigneur de Warens.

A 27 ans, elle s’enfuit avec argenterie, objets précieux et revenus de la manufacture de bas de soie qu’elle avait fondée avec son mari.  Elle obtient la protection du duc de Savoie et se convertit au catholicisme. Elle reçoit une pension pour convertir d’autres protestant·es et mène des missions secrètes pour la Maison de Savoie.

Elle a eu plusieurs relations amoureuses, mais la plus connue est celle qu’elle a entretenue avec le jeune Jean-Jacques Rousseau, qui séjourne avec elle à Chambéry pendant plus de huit ans, notamment aux Charmettes entre 1735 et 1737. Elle le forme à la botanique, à la musique, à la littérature et à l’arithmétique. 

Femme d’affaires, elle fonde plusieurs entreprises du domaine des plantes à celui du fer et du charbon, mais meurt ruinée à Chambéry.

Yolande de France (à gauche) recevant du théologien Guillaume Fichet un exemplaire de son ouvrage Rhetorica, 1471Yolande de France (1434-1478)

Fille de Charles VII et de Marie d’Anjou, roi et reine de France  de 1422 à 1461, Yolande de France est née à Tours.

Elle est mariée à Amédée IX, duc de Savoie. Son mari est épileptique et aurait préféré mener une carrière religieuse, il est peu disposé à régner. C’est donc elle qui gouverne la Savoie pendant plus de 6 ans, d’abord en tant que duchesse, puis, une fois veuve, en tantque régente du duché de Savoie au nom de son fils Philibert 1er.

Elle fonde deux couvents des sœurs clarisses, à Chambéry et à Genève.

Elle est enterrée avec Amédée IX dans la cathédrale de Saint-Eusèbe à Verceil, dans le Piémont.

Source gallica.bnf.fr / BnFFanny Mongellaz (1798-1830)

Née à Chambéry dans une famille bourgeoise, Fanny Mongellaz est élevée à Genève. Elle y reçoit une éducation approfondie, à une époque où toutes les jeunes filles n’y ont pas accès. Elle se marie avec Pierre Joseph Magellaz, un médecin, et le couple s’installe à Reigner. En France, la Restauration supprime des droits fondamentaux aux femmes. En Savoie, encore dans un régime de monarchie absolue, aucun ne leur est reconnu. 

C’est dans ce contexte que Fanny Mongellaz entreprend de rédiger un ouvrage sur l’histoire des femmes. L’ampleur du travail se lit dans le titre et dans le nombre de pages. Son étude s’appelle De l’influence des femmes sur les mœurs et les destinées des nations, sur leurs familles et la société, et de l’influence des mœurs sur le bonheur de la vie et fait 1 140 pages en 2 volumes. Elle les publie en 1828, mais son œuvre restera dans l’ombre. 

@Collection du Louvre - JL David L’enlèvement des Sabines - detailAdèle de Bellegarde (1772-1830)

Aristocrate savoisienne, et fille du marquis des Marches, Adèle de Bellegarde est née à Chambéry. 

Elle se marie à 15 ans avec un cousin de 20 ans de plus qu’elle, Frédéric de Bellegarde, dont elle a deux enfants. 

En 1792, elle et sa sœur Aurore sympathisent avec les révolutionnaires français. Tombée amoureuse de Hérault de Séchelles, elle repart avec lui à Paris. Elle divorce de Frédéric de Bellegarde à 21 ans, ce qui est rendu possible par les lois révolutionnaires. Mais la Terreur s’installe, Hérault de Séchelles est guillotiné et elle est incarcérée à la prison de Saint-Lazare avant d’être libérée. Elle retrouve alors une vie parisienne cultivée et fréquente les salons, où elle rencontre Louis David, qui la choisit comme modèle pour son tableau, L’enlèvement des Sabines.

Insultée et méprisée pour ses mœurs, admirée et complimentée pour sa beauté, elle a mené sa vie comme bon lui semblait. 

Henriette d’Angeville (1794-1871)

30 ans plus tard, Henriette d’Angeville, une aristocrate, rêve de gravir le Mont Blanc. Elle entreprend des préparatifs, se fait confectionner un équipement spécifique comprenant un pantalon, recrute des guides. 

Malgré les remontrances et les accusations de vanité, elle est la deuxième femme à arriver au sommet en 1838. Marie Paradis la félicite en la considérant
comme la première véritable femme alpiniste ayant gravit le Mont Blanc. Henriette d’Angeville continue sa carrière d’alpiniste par la suite. Sa dernière ascension est l’Oldenhorn dans les Alpes vaudoises, à 69 ans. 

Portrait de Marie Paradis (1778-1839), vers 1830Marie Paradis (1779-1839)

Marie Paradis, paysanne issue d’un milieu pauvre, est la première femme a avoir atteint le sommet du Mont Blanc en 1808, en se joignant à une cordée de 6 hommes dont Jacques Balmat, premier alpiniste à avoir réussi l’ascension en 1786. 

Les récits de cette expédition sont contradictoires : certains disent qu’elle a été volontaire, d’autres qu’elle a été contrainte, dans le but de la rendre riche et célèbre. Il semble que l’ascension a été compliquée, et qu’elle a dû être portée jusqu’au sommet.

Marie Suize (1824-1892)

Marie Suize est née à Thônes, alors dans le royaume de Piémont-Sardaigne, 7ème enfant d’une fratrie de 12. A 24 ans, elle quitte sa vallée pour Paris, où elle travaille comme ménagère, puis dans un journal. Elle apprend la découverte de l’or et veut partir pour la Californie. Elle fait le voyage du Havre à San Fransisco sur un trois-mats qui transporte plus de 150 passager·es, en étant enregistrée comme étant de sexe masculin.

Arrivée aux Etats-Unis, elle se rend à Jackson, une ville née de la ruée vers l’or. Elle se met à la tête d’une concession, porte des pantalons, manie la pelle et la pioche et le revolver si besoin. 

Le port du pantalon étant interdit pour les femmes en Californie, elle fait l’objet de plusieurs procès, jusqu’à ce qu’elle obtienne le droit de le porter. Surnommée Marie
Pantalon, elle le revendique. 

Célibataire, elle multiplie ses activités, achète des terres, un ranch, fait pousser des arbres fruitiers et des vers à soie, puis de la vigne et joue en bourse. Elle aura vécu sa vie en revendiquant son droit en tant que femme à vivre sa vie comme elle le souhaite. 

Adèle d’Osmond (1781-1886)

Adèle d’Osmond vient d’une famille d’aristocrates royalistes désargentée. Émigrée en Angleterre pendant la Révolution française, elle rencontre le comte de Boigne à Londres l’année de ses 17 ans. Elle accepte de l’épouser pour des raisons financières.

Le mariage n’est pas heureux puisqu’elle découvre que le comte de Boigne lui a caché l’existence de sa femme et de ses enfants indiens ainsi que son statut de fils de commerçant. Ils vivent la plus grande partie de leur vie de manière séparée, même si elle vient plusieurs fois l’été à Chambéry au château de Buisson-Rond en compagnie d’invité·es célèbres.

Elle anime des salons à Paris où se mêlent les mondes aristocratiques, politiques, diplomatiques, littéraires. Ses mémoires, Récits d’une tante, mémoires de la comtesse de Boigne, publiées après sa mort en 1907, constituent un témoignage important sur la société française et européenne des dernières années de l’Ancien Régime à la fin de la monarchie de Juillet : Adèle d’Osmond a connu 11 régimes et règnes différents au cours de sa vie.

© D.R.Adrienne Monnier (1892-1955)

Originaire des Déserts, dans le massif des Bauges, Adrienne Monnier, libraire, éditrice, écrivaine et poétesse, est décrite par la presse de son époque comme « la jeune fille aux cheveux courts mais aux idées longues ».

En 1915, Adrienne Monnier ouvre la librairie La Maison des Amis des Livres, 7 rue de l’Odéon à Paris. La librairie fait également office de bibliothèque de prêt, elle y organise des débats, des séances de lecture. Elle y accueille Colette, Louis Aragon, André Gide, Simone de Beauvoir, Antonin Artaud, Jacques Prévert, Nathalie Sarraute, Ernest Hemingway…

Elle est éprise de Sylvia Beach, qui tient la première librairie parisienne de langue anglaise Shakespeare and Company dans la même rue que la sienne. Elles vivent leur homosexualité sans s’en cacher. Sylvia Beach publie la première édition du roman Ulysse de James Joyce et Adrienne Monnier la première traduction française.

Elle vient souvent en vacances chez sa grand-mère aux Déserts, et plusieurs de ses écrits s’y rapportent.

© Musée SavoisienAmélie Gex (1835-1883)

Paysanne, photographe, puis poète, écrivaine et journaliste, Amélie Gex a vécu entre La Chapelle Blanche, Chambéry et Challes-les-Eaux. 

Elle écrit en savoyard et en français, sous le pseudonyme masculin Dian de la Jana, puis sous son propre nom. Ses poèmes, contes et récits mettent en avant le monde rural. Régionaliste, elle contribue à garder la mémoire des mœurs, du parler, des traditions et des savoirs populaires de Savoie. Ancrée dans la réalité humaine et sociale de son époque, elle s’implique activement pour la défense et l’amélioration de la condition paysanne. 

Elle a cherché à mener une vie de femme autonome et souhaitait l’émancipation légale des femmes. 

Elle est décédée à Chambéry de maladie à l’âge de 47 ans. 

CC0 - Charlotte Perriand Janvier 1991Charlotte Perriand (1903-1999)

Charlotte Perriand est une architecte et designeuse, artiste d’avant garde et moderne, inspirée de cultures traditionnelles. Passionnée de montagne, elle imagine un refuge de haute montagne, préfabriqué et facilement transformable, dans les années 1930. Avec la démocratisation des sports d’hiver, elle participe à l’aménagement de la station des Arcs entre 1967 et 1989. Elle propose des cuisines décloisonnées, ce qui permet de changer la place des femmes dans les appartements. Elle conçoit aussi des balcons ensoleillés qui ne se superposent pas les uns aux autres et de grandes baies vitrées qui permettent de voir les montagnes.

Elle s’est engagée politiquement en faveur de la cause sociale. Dans les années 30, elle adhère à L’Association des Ecrivains et des Artistes Révolutionnaires  pour  « la lutte aux côtés du prolétariat contre le fascisme et l’impérialisme », et réalise un grand photomontage appelé La Grande misère de Paris face aux mutations de la ville, la surpopulation et le mal-logement.

©Dauphiné LibéréAmandine Davignon (1902-1983)

Amandine Davignon, habitante du quartier du Faubourg Montmélian, travaille dans l’entreprise familiale de charpente et de fabrication de glace, puis comme enseignante.

Elle est l’une des premières suffragettes de Savoie dans les années 1930 et 1940. Elle lutte pour le droit de vote des femmes, obtenu en France en 1944. Cette même année, elle fait partie des premières femmes – avec 6 autres – à siéger au Conseil municipal de Chambéry en tant que conseillère de travaux. Elle exerce 2 mandats.

Impliquée pour les droits des enfants, elle participe dès les années 1920 à la fondation de la Protection de l’Enfance, à la création des cantines scolaires et de colonies de vacances.

© Alain LaurySimone Floersheim née Franck (1920-2011)

La famille Franck est d’origine juive et vit à Albertville. Elle est frappée par les lois Pétain dès 1940 : interdiction aux française·es d’origine juive d’exercer le métier de commerçant, nombre limité dans les universités. Simone Floersheim devient résistante en tant qu’agente de liaison pour l’armée secrète.

Le 7 mars 1944, elle est arrêtée au cours d’une rafle avec sa mère et sa sœur, emprisonnée à Curial, conduite au camp de concentration de Drancy puis d’Auschwitz. Elle est l’unique rescapée de sa famille, après avoir survécu à une marche de la mort par moins 30 degrés à pied en 1945.

Après-guerre, elle n’est pas écoutée : « Nous dérangions, nous rentrions dans un tel état et avec de tels souvenirs que nous heurtions. C’était normal. Aussi, très vite,
devant cette incompréhension, cette impossibilité de nous faire comprendre, nous nous sommes tus ». 

Plus tard, quand l’écoute s’est libérée, elle témoigne inlassablement  contre la violence et la haine et pour les libertés fondamentales.

©DRMadeleine Amoudruz-Rebérioux (1920-2005)

Née à Chambéry, Madeleine Amoudruz-Rebérioux est une historienne spécialiste du socialisme français à la fin du XIXe siècle. Elle a notamment consacré son travail universitaire à l’œuvre de Jean Jaurès, au mouvement ouvrier, à l’histoire des femmes au travail et a été directrice de la revue Le Mouvement social.

Mais Madeline Amoudruz-Rebérioux ne s’est pas contentée d’écrire sur l’histoire, elle y a participé. Elle contribue à la création de l’Université expérimentale de Vincennes ouverte aux non-bacheliers après mai 68. C’est aussi une militante anticolonialiste. Pendant la guerre d’Algérie, elle dénonce la torture, les ratonnades et signe le Manifeste des 121, qui porte le titre de Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie. Elle lutte également contre la guerre du Vietnam, la guerre d’Indochine et la guerre
du Golfe. Présidente de la Ligue des droits de l’homme de 1991 à 1995, elle organise un congrès national à Chambéry en 1994.

Une école municipale porte son nom.

Marie-Clotilde Fardel née Manthe (1926-2001)

Marie-Clotilde Fardel est la première femme élue à la Vice-Présidence de la Croix-Rouge Française en 1987. 

Elle s’engage dans la Croix-Rouge dès 1945, en tant que jeune secouriste de 18 ans pendant ses études d’infirmière. C’est la fin de la guerre, et la Croix-Rouge accueille et soigne les déporté·es rapatrié·es qui arrivent à la gare de Chambéry. Au fil des années et de son investissement, Marie-Clotilde Fardel devient présidente du comité de la Croix-Rouge de Chambéry, puis du conseil départemental de la Croix-Rouge de Savoie avant de devenir vice-présidente au niveau national.

Toujours impliquée sur le terrain chambérien et savoyard, elle contribue à des structures comme le centre de formation permanent l’Albaron à Modane, le foyer d’hébergement des Échelles ou la maison de retraite l’Eclaircie à la Motte-Servolex. C’est aussi elle qui encadre près de 500 secouristes lors des Jeux Olympiques d’Albertville en 1992

© Revue des Amis du Vieux Chambéry (n°36, 1997)Paulette Besson (1921-1944)

En 1942, l’occupation allemande succède à l’occupation italienne à Chambéry. Paulette Besson était une sténo-dactylo qui travaillait à la Préfecture de la Savoie au service des cartes d’identité. 

Elle fournit des faux-papiers à la Résistance et fabrique des faux certificats de travail qui permettent à beaucoup de travailleurs d’échapper au recrutement forcé vers l’Allemagne. Elle fait aussi partie du réseau de renseignement Coty. 

En avril 1944, Paulette Besson se fait arrêter au poste de commandement du réseau situé au 23 chemin de Mérande. Interrogée au siège de la Gestapo, rue François Charvet, elle est ensuite internée à la caserne Curial avant d’être déportée au camp de Ravensbrück puis de Bendorf pour travailler dans les mines de sel. Elle y attrape le typhus et meurt en octobre 1944 à 23 ans.

©DRChantal Mauduit (1964-1998)

Arrivée à Chambéry à 5 ans, Chantal Mauduit se met à l’alpinisme à ses 15 ans. Elle grimpe d’abord dans les Alpes (face nord des grandes Jorasses, les Drus, le Cervin), les Andes et l’Amérique du Nord, puis dans l’Himalaya.

Elle se lance le défi des 14 sommets de plus de 8000 mètres sans bouteilles d’oxygène. Elle a gravi le Shishapangma, le K2, le Cho Oyu, le Lhotse, le Manaslu et le Gasherbrum II. Elle est la première femme à être arrivée au sommet du Lhotse. Elle a également entamé l’ascension de l’Everest 7 fois sans arriver au sommet. Elle meurt dans une avalanche lors d’une expédition au Dhaulagiri à 34 ans. 

Au cours de ses voyages et de ses rencontres, elle s’engage dans la lutte pour la libération du Tibet annexé par la Chine. Elle escalade la flèche de Notre-Dame de Paris et y a accroché un drapeau tibétain en 1997.

Férue de poésie, elle est l’autrice du livre J’habite au paradis, publié en 1997.