Le moustique tigre, espèce invasive originaire d’Asie du Sud-Est, s’est progressivement implanté en France depuis 2004, posant un sérieux problème de santé publique et posant une grande gêne aux habitants. Depuis 2012, il s’est progressivement implanté dans 5 départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes, dont la Savoie. Capable de transmettre des maladies infectieuses graves telles que la dengue, le zika et le chikungunya, ce moustique s'est adapté aux climats tempérés, touchant désormais 74 % des habitants de la région.
Nous pouvons ainsi tous agir à travers des gestes simples pour lutter contre son expansion et protéger la population. Chacun est responsable.
Le « moustique tigre », ou Aedes albopictus, est une espèce envahissante, source de nombreuses nuisances pour l’homme dans notre région.
Plus petit que les moustiques que l’on connaissait jusqu’à présent, le moustique tigre mesure en moyenne 5 millimètres. Il est rayé noir et blanc sur les pattes et l’abdomen. Il est très vif, ne fait pas de bruit quand il vole et pique généralement le jour.
Pour lutter efficacement contre la prolifération du moustique tigre, la participation de tous est indispensable. Les moustiques femelles, seules à piquer pour se reproduire, recherchent des points d’eau stagnante pour pondre leurs œufs. Coupelles, jardinières, vases, gouttières sont autant de lieux propices à leur développement. Les gestes simples suivants peuvent aider à réduire leur habitat :
Éliminer les objets où l’eau peut stagner (déchets verts, pneus, encombrants).
Vider régulièrement les récipients contenant de l’eau (arrosoirs, soucoupes).
Changer l’eau des plantes et des fleurs chaque semaine.
Vérifier le bon écoulement des gouttières.
Couvrir les réservoirs d’eau et les piscines hors d’usage.
La Ville de Chambéry est adhérente à l’Entente interdépartementale Rhône-Alpes pour la démoustication (EID), établissement public chargé de la lutte contre les moustiques et de la gestion de zones humides.
A ce titre, la Ville de Chambéry finance des actions de démoustication contre le moustique tigre. En cas de nuisances sur le domaine public, l’EID intervient sur le foyer d’infestation avec un traitement antilarvaire.
Pour lutter contre la prolifération des moustiques à votre domicile, l’EID est à votre disposition pour vous apporter des conseils quant aux bons gestes à adopter (couvrir, vider et nettoyer les récipients contenant de l’eau pour limiter les lieux de ponte) afin de réduire leur présence. Vous pouvez contacter l’EID via son site internet, rubrique « Demande de conseil et diagnostic ». Les agents de l’EID se déplaceront gratuitement chez vous pour vous aider à repérer les endroits où le moustique tigre peut se développer et vous indiqueront les bonnes pratiques : couvrir, jeter et/ou vider les récipients pouvant contenir de l’eau pour limiter ses lieux de ponte et de repos.
La lutte contre les moustiques adultes via des pulvérisations d’insecticides est réservée aux zones où des cas de virus ont été détectés ou en cas d’épidémie. L’usage raisonné des insecticides est essentiel pour éviter le développement de résistances chez les moustiques, un phénomène qui s’aggrave avec un usage excessif et systématique. De plus, ces interventions ont un effet temporaire et n’éliminent pas les gîtes larvaires.
Depuis le 1er janvier 2020, les Agences Régionales de Santé (ARS) sont responsables de la surveillance et des interventions autour des cas suspects de dengue, chikungunya ou zika. Cette mesure vise à prévenir les épidémies de maladies vectorielles en identifiant et en neutralisant rapidement les foyers potentiels.
L’augmentation des échanges internationaux et du commerce a facilité la propagation du moustique tigre, maintenant présent dans de nombreuses régions du monde. Sa capacité à s’adapter à des climats variés, y compris aux hivers froids, en fait une menace mondiale.
En région Auvergne-Rhône-Alpes, le moustique tigre a colonisé 1 070 communes, dont 261 nouvelles en 2023. Face à cette expansion, la vigilance et les actions préventives restent les armes les plus efficaces pour protéger la population contre ce vecteur de maladies graves.