Cette nouvelle unité de tranquillité de nuit de la police municipale est née de la volonté d’étendre les horaires de la police municipale la nuit. Cette unité est composée de huit agents de la police municipale.
Ils interviennent de 18h à 3h15 du matin, cinq soirs par semaine, essentiellement en fin de semaine, les jeudi, vendredi et samedi soir, et de manière tournante le reste de la semaine également. De 18h à 21h, ils travaillent notamment avec les agents de jour, s’entraînent aux gestes techniques professionnels d’intervention et échangent les informations avec l’équipe de l’après-midi. De 20h à 3h15 du matin, ils patrouillent sur le terrain.
Didier Gourbin / Grand Chambéry
« La nuit on découvre des choses qu’on ne voit pas forcément la journée, explique Christian Capelli, le responsable de l’unité. Nos domaines d’intervention sont très variés : la tranquillité publique, le stationnement, la circulation, les nuisances sonores, le respect des horaires d’ouverture de bar, etc. ». Un soir de juillet, les agents se mettent en route en direction du petit Biollay. La police nationale leur a signalé le déroulement d’un tuyau incendie. Sur place, l’eau a servi à remplir une piscine pour enfant et le matériel est de nouveau en place. L’équipe repart tourner dans le centre-ville et le quartier du Laurier. « Lorsque c’est calme, nous commençons par répertorier les établissements ouverts. Nous avons ainsi un état des lieux des endroits où nous repasserons dans la soirée », explique l’un des agents. Ici, un conducteur mal garé déplace son véhicule à la vue de l’unité, là, une fête de quartier, les policiers regardent tout ce qui se passe. « Nous faisons ce qu’on appelle de la police administrative. Cela implique beaucoup de prévention et de prises de contact », détaille Christian Capelli.
La création de cette unité de tranquillité de nuit permet d’élargir les horaires de la police municipale, d’améliorer le service rendu aux usagers, d’apaiser la vie nocturne. Ils s’attachent à réduire les troubles à l’ordre public, les nuisances sonores, les problèmes de stationnement, l’occupation du domaine public.
Les patrouilles véhiculées et pédestres de l’unité de tranquillité de nuit effectuent un gros travail de liens, de prises de contact, de constitution d’un réseau de référents pour suivre la nuit nocturne.
Les agents de cette unité de tranquillité de nuit de la police municipale possèdent les équipements adaptés. Ils portent gilet pare-balle, gilet tactique et sont formés et armés d’armes de catégorie B.
Les balises sonores mesurent et enregistrent les niveaux sonores produits par les établissements ouverts en soirées et la nuit. Elles sont installées à proximité directe de ces derniers. Elles sont paramétrées pour alerter en cas de dépassement du seuil sonore autorisé. Des alertes SMS sont alors envoyées au gérant de l’établissement. La 3ème alerte consécutive est envoyée aux forces de police qui interviennent pour faire cesser le trouble.
Gilles Garofolin